Sommaire
A. L'environnement du judoka
- Le lieu de pratique : Dojo
- Le tatami et la surface de compétition
- La tenue vestimentaire : judogi
- Les ceintures et les grades
- Les catégories âge-poids
B. À savoir avant l'entrée sur le tatami
C. Les combats
A. L'environnement du judoka
1. Le lieu de pratique : dojo
Le dojo est un endroit où on y développe sa condition physique mais aussi ses qualités d’être humain. L’atmosphère du dojo est donc très importante.
Le judoka doit respecter certaines règles :
- Le respect des lieux, du matériel, du professeur et des personnes. Le respect ne se limite pas au dojo. Il développe des habitudes de courtoisie qui permettent au judoka d’agir de façon respectueuse en toutes circonstances.
- L’entraide et la solidarité. Chacun est là pour aider ses partenaires à progresser.
- La discrétion. Cela signifie de ne pas être une source de déconcentration pour ceux qui pratiquent.
- La ponctualité et la persévérance sont indispensables si on veut progresser.
Le tatami et la surface de compétition
Le judo se pratique sur des TATAMI.
Ce sont des tapis de 2 x 1 m. Anciennement, ils étaient faits de paille de riz. Aujourd’hui, ils sont fabriqués en mousse. Ils servent à amortir les chutes. Ils permettent de faire des projections en toute sécurité.
La surface de compétition est de 5 x 5 m jusqu’en minimes et de 6 x 6 m à 10 x 10 m pour les cadets, juniors, séniors et vétérans.
La tenue vestimentaire : judogi
La tenue vestimentaire utilisée en judo s’appelle un judogi.
Le pratiquant revêt une veste et un pantalon fabriqués avec du coton solide. La veste est tissée de façon plus épaisse que le pantalon.
Le judogi peut être blanc ou bleu :
- Les deux couleurs sont présentes pour les championnats de 1ère division individuels et par équipes ainsi que pour les compétitions internationales
- Le judogi est blanc pour toutes les autres compétitions fédérales. Dans ce cas, l’un des deux combattants doit porter une ceinture rouge en plus de sa ceinture de grade pour pouvoir le différencier de son adversaire.
La ceinture autour de la taille tient en place la veste du judogi. Elle indique par sa couleur le grade du judoka, c’est-à-dire le niveau technique de celui qui la porte.
Une paire de sandales japonaises, les zoori, sont généralement utilisées. Elle protège les pieds de celui qui se déplace hors des tapis sur lesquels se pratique le judo.
Les ceintures et grades
Les ceintures symbolisent la progression de l’élève et sont délivrées par le professeur jusqu’à la ceinture marron.
À partir de la ceinture noire ou 1er dan, les grades ne sont plus délivrés au sein du club par les professeurs mais par la Commission Spécialisée des Dan et Grades Equivalents (CSDGE) de la FFJDA.
Les catégories âge-poids
Les judokas sont classés selon leur âge, leur sexe et leur poids.
Vous trouverez ce classement à jour en cliquant ici.
Les catégories officielles recensent les mini-poussins (7 à 8 ans) et les poussins (9 à 10 ans), mais pour ces jeunes combattants, pas de catégorie de poids, les compétitions qu’ils peuvent être amenés à faire étant considérées comme des animations. C’est différent pour les catégories d’âge et de poids supérieures.
B. À savoir avant l'entrée sur le tatami
1. Les saluts
Le salut est une tradition. Il indique que le judoka commence son activité avec une intention pure et le respect des autres. Il rappelle au pratiquant que tout le monde peut apprendre de soi et des autres. Il peut être exécuté soit en position debout, soit à genoux, tout dépendant des circonstances.
Le salut se fait :
- En entrant et en sortant du tapis. Le judoka est alors en position debout sur le bord du tapis; il fait face à la place d’honneur.
- Au début et à la fin de chaque cours, en position agenouillée, en face de son professeur.
- Au début et à la fin d’une pratique ou d’un combat, face à son partenaire.
- Lorsqu’on invite un partenaire pour s’entraîner.
Avant chaque salut, le pratiquant s’assure que son judogi est bien mis et que son noeud de ceinture est fait correctement.
En savoir + sur les saluts : un super doc de nos amis de Franconville
2. Les katas
Qu'est-ce qu'un kata ?
Le kata a pour but le travail de la technique, du kime (puissance), etc. Il représente un combat réel contre un adversaire, qui éventuellement peut être imaginaire.
Le but du kata est double :
- Faire travailler des gestes, postures… dans des situations données, afin d'avoir un apprentissage « au calme » et plus appliqué que lors d'un combat
- Faire découvrir des principes fondamentaux des arts martiaux, comme la gestion des distances (ma ai), l'attitude et la gestion de l'équilibre (shisei), la coordination des mouvements…
Les types de katas
Il existe huit katas en judo. Chaque kata illustre différents aspects et principes de la discipline et garantissent la transmission du judo dans sa tradition et son intégrité.
Ces formes d’entraînement constituent les bases fondamentales du judo traditionnel. Il s’agit d’exercices codifiés présentant les principales techniques du judo dans un cadre prédéterminé selon des formes préétablies et suivant un cérémonial précis.
- Nage No Kata - FFJ
- Katame No Kata - FFJ
- Kime No Kata
- Juno Kata
- Gososen - FFJ
- Goshin Jitsu No Kata
- Koshiki No Kata
- Itsutsu No Kata
Leur bonne exécution est contrôlée lors du passage de grade.
C. Les combats
1. La durée des combats
La durée varie selon la catégorie du judoka : 5 minutes en seniors, 4 minutes en juniors, 3 minutes en cadets et minimes, 2 minutes en benjamins.
La durée de l’avantage décisif (golden score) varie également : 3 minutes pour les seniors, 2 minutes pour les juniors et les cadets, 1 minute pour les minimes, pas d’avantage décisif pour les benjamins, décision à la fin du combat.
2. La méthode
Le judo fait appel à quatre types de techniques :
- Les projections : à partir de la position debout, le judoka cherche à déséquilibrer son partenaire pour le projeter au sol. Les coups sont interdits.
- Les immobilisations : le judoka tente de maintenir une partie du dos de son partenaire collée au sol pendant plusieurs secondes.
- Les étranglements : le judoka applique une pression sur le cou de son partenaire, là où passent les carotides, les artères qui conduisent le sang à la tête.
- Les clés de bras : le judoka exerce une pression sur l’articulation du coude de son partenaire.
Les étranglements et les clés de bras – utilisés en combat pour forcer l’abandon de l’adversaire – ne sont pas enseignés aux débutants. Ces techniques exigent en effet une certaine expérience pour être utilisées sans danger pour l’autre. Afin de prévenir les blessures, un code – deux coups frappés franchement sur le sol ou sur l’adversaire – indique qu’on reconnaît sa défaite.
3. Les chutes : ukemi
Pour avoir un maximum de plaisir, il est essentiel d’apprendre à maîtriser l’art de la chute.
Il existe trois catégories de chutes :
- La chute arrière : Elle consiste à se laisser rouler vers l’arrière en gardant le menton sur la poitrine. Lorsque le bas du dos entre en contact avec le sol, au même moment le judoka frappe vivement le sol avec la paume de ses mains.
- La chute avant : Le judoka se laisse rouler sur un côté et vers l’avant en prenant légèrement appui sur ses bras.
- La chute latérale ou de côté : Le bras et la main frappent le sol au même moment que le côté du corps.
On apprend d’abord à chuter seul. Ensuite il faut pratiquer avec un partenaire. Un bon apprentissage des chutes permet de projeter son partenaire en toute sécurité. Et on peut également se laisser projeter sans se faire mal et sans aucune crainte.
Le fait de s’entraider en acceptant de se laisser projeter, facilite l’apprentissage des mouvements de judo. On les apprend ainsi plus facilement et plus rapidement.
Quelle est la clé du succès pour réussir une chute ?
Lorsqu’on est projeté, il ne faut pas éviter la chute. On se laisse aller avec le plus de souplesse possible. En arrivant au niveau du sol, le judoka amortit le choc avec son corps ; il frappe en même temps avec la paume de la main. Celui qui projette, ne doit pas oublier de retenir son partenaire.
4. Les règles d'arbitrage
Pour être un bon judoka, il faut connaitre les règles de l'arbitrage du Judo.
En effet, savoir si la projection que l'on vient d'accomplir (ou de subir) peut nous apporter la victoire (ou la défaite) ; connaître les gestes à ne pas faire, les attitudes à avoir pour ne pas se faire sanctionner sont essentiels à qui veut pratiquer le Judo.
5. L'arbitre : termes et gestes
Pour comprendre l'arbitre pendant les combats, il est indispensable de bien interpréter ses termes et gestes.